Nord-Kivu - La frontière de Kasindi menacée par une extrême criminalité : 2 corps morts des hommes dont un civil et un militaire, découverts dans l'intervalle d'un mois
La frontière entre délinquance et banditisme se brouille à quelques jours de la célébration de la fête de fin d'année, les actes particulièrement répréhensibles suscitent un profond émoi à Kasindi-Lubiriha, une agglomération frontalière située à quatre-vingt Kilomètres (80 Km) de la ville de Beni faisant le siège temporaire du gouvernorat. Ce coin sensible du secteur Ruwenzori dans le territoire de Beni fait face à la recrudescence de violences, parfois extrêmement graves, commises dans les entités proches des pistes poreuses parsemées le long de la rivière Lubiriha et également dans les espaces à forte concentration des maisons d'habitation et commerciale.
Chronologie des faits ;
Le matin du dimanche 9 novembre 2025 le corps sans vie de Monsieur Kambale Vulere Kanyungu alias "Catalyseur" appelé aussi Talize d'une cinquantaine d'années, originaire du village de Muramba dans la chefferie des Baswagha groupement Luhongo, localité de Nguli dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu. Avait été découvert dans un abri de fortune, à une centaine de mètres du grand Canal collecteur des eaux de ruissellement couramment appelé "Kifereji", près du secteur catholique "Bon berger" de Lubiriha, et à quelques mètres de la route nationale numéro 4 (RN4).
Il y a encore peu de temps donc la nuit du mardi à mercredi 26 novembre 2025, deux cambrioleurs se réclamant appartenir à une faction des jeunes patriotes volontaires pour la défense de la patrie « Wazalendo », ont tenté de voler dans le quartier Congo ya sika près de l'église Ephico et don l'un d'entre eux avait été maîtrisé par les patrouilleurs vers 22h35 minutes heure locale. Ce dernier avait une arme de guerre de type AK-47 (le fusil d'assaut de marque Kalachnikov), un autre fugitif a été arrêté le matin. Ces derniers sont venus de Nyamilima dans le territoire de Rutshuru.
La soirée du dimanche 30 novembre 2025, le corps sans vie du Sergent Tchilenge Tshishiko Junior âgé de 26 ans et militaire du 3410è régiment du 101è bataillon, a été répertorié dans une petite étendue boisée et peu exploitée dans la cellule Ruwenzori du quartier Congo ya sika. Cet élément des forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), a été inhumé le lundi 1er décembre au cimetière public de Kamo en groupement Basongora.
Les inadaptations au combat laborieux contre la recrudescence de la criminalité
Sans pour autant se voiler la face, il y a peu de moyens « financiers, logistiques, scientifiques » disponibles pour faciliter l’identification des auteurs d’infraction et de réduire sensiblement cette hémorragie sécuritaire, en dépit des enquêtes qui sont en train d'être menées par les services spécialisés. Alors qu'en réalité la réponse à de tels besoins doit être la plus prioritaire même si la province traverse une période de vache maigre.
Un accent particulier doit être mis généralement sur le lien de collaboration entre les jeunes délinquants de la RD Congo et ceux de l'Ouganda voisin, cette hypothèse se justifie par le fait que la police nationale congolaise (PNC) commissariat de Kasindi a réussi à mettre la main sur 3 bandits ougandais pendant que ces derniers étaient en pleine opération de vol au sein des domiciles dans les quartiers Majengo, Vuthalevekwa et Kikemba.
Un des premiers devoirs de la République est d’offrir un droit égal à la sécurité pour tous les citoyens, sur l’ensemble du territoire de la République, y compris et surtout dans les quartiers difficiles dans lesquels souvent un petit nombre de personnes empoisonne la vie de tous par les actes liés à la criminalité, frappant en premier lieu les plus fragiles des habitants frontaliers.
La nécessité d'un traitement sérieux de la problématique
L'entité de Kasindi-Lubiriha est en effet l’une des plaques tournantes régionales de trafics en tout genre et les activités d'import-export malheureusement, il y a un moyen insignifiant en termes de mobilité pour le centre de coordination des opérations contre l'instabilité de la tranquilité communautaire.
L'option d'optimiser le besoin du charoi automobile se révèle très bénéfique pour le bien-être du commun des mortels. Les civils qui espèrent une sécurité de proximité, doivent nécessairement adopter un comportement conséquent sur le plan communicationnel avec les tenants de la parcelle du pouvoir public, dans la perspective de minimiser le plan machiavélique de l'ennemi de la paix.
Les officiers de renseignements doivent à tout prix faire preuve d'une prise en charge confidentielle de cas litigieux qui seront signalés par la paisible population. En agissant ainsi, un climat de collaboration reluisante s'installera au vécu quotidien. Les hommes en conflit avec la loi doivent être soumis à la rigueur de la loi et celà permettra l'effectivité d'un combat acharné contre l'impunité.
PAUL ZAIDI Journaliste d'investigation

Commentaires
Publier un commentaire