Guerre à l'Est : les familles qui fuient pour échapper l'enfer à Uvira, bénéficient l'assistance du CICR et des Croix-Rouge

Le CICR et la Croix-Rouge du Burundi essaient d’apporter une réponse face à l’afflux des réfugiés. Photo: Dieudonné Hakizimana.
Un nombre important de familles à Uvira au Sud-Kivu ont perdu leur foyer, détruit ou endommagé depuis la prise de la ville par les éléments du mouvement politico-militaire de l'AFC/M23. À travers les activités humanitaires effectuées par le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) et les Croix-Rouge de la RDC, du Burundi et du Rwanda, celles et ceux qui affrontent la guerre jusque dans leurs murs reçoivent de manière permanente une assistance. Des sources entrecoupées et officielles révèlent que, le CICR a en outre apporté un support logistique et en matériel à la Croix-Rouge de la RDC pour la gestion des dépouilles mortelles dans la ville d’Uvira et sur la plaine de la Ruzizi où des enterrements dignes et sécurisés ont pu être réalisés depuis le 11 décembre 2025.

« Entre le 2 et le 16 décembre 2025, l’Hôpital Général de Référence de Fizi, soutenu par le CICR, a reçu près de 20 blessés par armes dont la majorité a été accueillie après les récents combats dans le territoire de Fizi. En parallèle, plus d’une quarantaine d’autres blessés, tous des civils, sont encore hospitalisés à l’Hôpital Général de Référence d’Uvira, portant le nombre de blessés pris en charge à plus de 100 depuis le 2 décembre », explique Moussa Badji, coordinateur médical du CICR en RDC.

Dans un communiqué publié sur le site web du CICR il est mentionné que ; Au Burundi des milliers de personnes déplacées  sont arrivées depuis la RDC démunies de tout, alors que la réponse humanitaire est loin d’être à la hauteur des besoins.

Le CICR et la Croix-Rouge du Burundi essaient d’apporter une réponse face à l’afflux des réfugiés. Photo: Dieudonné Hakizimana.

« Nous n’avons ni eau, ni nourriture, ni abri. Nous dormons à même le sol. Nous nous soulageons dans les herbes qui nous entourent parce que nous n’avons pas de latrines », témoigne Chantal Bisimwa, arrivée au Burundi.

Avec la saison des pluies en cours, l’infestation des moustiques, le manque d’infrastructures d’hygiène et de structures médicales de proximité pourraient rapidement aggraver les risques sanitaires dans ces zones déjà affectées par l’épidémie de choléra.

« Les conditions de vie des réfugiés sont extrêmement précaires. Il y a un besoin urgent en abris, nourriture ainsi que d’accès à l’eau potable et à l’hygiène », déplore Kedir Awol Omar, chef de la délégation régionale du CICR pour le Rwanda, l'Ouganda et le Burundi, arrivé cette semaine à Bujumbura pour rencontrer les autorités et discuter de la réponse humanitaire.

Les volontaires de la Croix-Rouge du Burundi (CRB) supervisent la distribution d’eau grâce à un camion-citerne dans la localité de Buganda, au nord-ouest du pays. Les volontaires s’occupent aussi de la désinfection des lieux d’accueil afin de détruire ou repousser les insectes nuisibles dans ces sites où beaucoup ne disposent pas d’abri adéquat pour passer la nuit.

Le CICR et la Croix-Rouge du Burundi essaient d’apporter une réponse face à l’afflux des réfugiés. Photo: Dieudonné Hakizimana.

Depuis le 2 décembre 2025, les équipes du CICR et les volontaires de la CRB ont également mis en place un dispositif de réponse qui permet aux milliers de déplacés d’entrer en contact avec les membres de leurs familles. Ainsi, 11 enfants non accompagnés ont été réunifiés avec leurs proches et plus de 1 000 appels téléphoniques ont été facilités entre les déplacés et leurs proches. Peut-on lire sur ce document officiel des humanitaires.

PAUL ZAIDI 

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