Lutte contre la cyberdélinquance - sharenting : il faut toujours « flouter les visages » des enfants sur les réseaux sociaux
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| Une capture faite dans un forum sur WhatsApp le 28 novembre 2025 |
Pour beaucoup de personnes, publier des photos des enfants sur les réseaux sociaux est un geste anodin. C'est pourquoi dans le cadre de la campagne de sensibilisation communautaire sur le code du numérique de la République Démocratique du Congo, l'association sans but lucratif (ASBL) TAARIFA RDC alerte sur les risques du "Sharenting". Il s'agit du partage de photos où des vidéos des enfants sur les réseaux sociaux. Qui possède plusieurs conséquences à long terme.
Depuis l'après-midi du vendredi 28 novembre 2025, une photo d'un présumé délinquant circule dans les groupes wattsapp indiquant qu'un enfant a cambriolé un vélo appartenant à un gamin issu d'une famille bien connue dans le territoire de Beni précisément à Oïcha, chef-lieu de ce coin sensible du grand Nord-Kivu.
Cette photo postée ne dérange pas seulement l'entourage familial de l'enfant mais cependant, il s'agit d'une publication qui viole largement la législation et le code du numérique de la RD Congo. Puisque l'article 174 du Code Pénal, punit la publication d'informations portant atteinte à l'honneur ou à la réputation d'une personne en raison de son genre. Et aussi, il n'y a que le juge naturel d'un détenu qui peut ou ne pas prouver sa culpabilité.
Ils sont entrés dans les vies pour y prendre chaque jour un peu plus de place. Les réseaux sociaux compilent les informations que tout le monde veut partager sur la toile. Toutefois, il est toujours délicat de mettre les photos d’enfants sans penser à l’impact sur leur avenir.
Les conséquences économiques du Sharenting
Pour les raisons liées à l'usage publicitaire, lorsqu'une photo ou une vidéo d'un enfant est publiée sur un réseau social, un internaute peut revendre cette photo à une entreprise tierce à des fins publicitaires. Sans le consentement et sans aucun dédommagement pour l’usage commercial des données.
Au minimum, lorsqu'un enfant apparaît sur une photo que vous postez en ligne, flouter ou cacher son visage avec une émoticône. Celà fait preuve d'un respect scrupuleux à la loi du pays et également à la protection de la dignité humaine.
Enfin, tous les enfants ont des droits sur leur image. Avant de publier une photo d'eux, il faut donc demander leur accord et en tant que adulte et c'est toujours mieux de protéger leur image.
Il convient de rappeler en outre que, la publication d'une photo sans consentement en RDC est interdite et punissable en vertu du droit congolais, en particulier les articles du Code Pénal et les dispositions relatives à la protection du droit à l'image. Le « Code du Numérique » renforce cette protection en réglementant les activités en ligne et en sanctionnant les atteintes à la vie privée.
PAUL ZAIDI Journaliste d'investigation

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