Butembo : deux journées citoyennes pour honorer les victimes de l'instabilité sécuritaire et exiger la paix au Nord-Kivu

Les manifestants dans la ville commerciale de Butembo. 

Deux journées de paralysie sociale annoncées à Butembo pour honorer les victimes des massacres et réclamer justice, sécurité et paix durable au Nord-Kivu.

La ville de Butembo s’apprête à observer deux journées consécutives de paralysie sociale, une démarche collective visant à honorer les victimes des massacres attribués aux ADF dans plusieurs localités du Grand Nord-Kivu et à rappeler l’urgence d’une restauration de la paix. Les initiatives émanent d’un ensemble d’organisations citoyennes déterminées à exprimer leur indignation face à la dégradation sécuritaire persistante.

La première journée, annoncée pour le vendredi 28 novembre 2025, est portée par une coalition de groupes de pression et de mouvements citoyens. Elle consistera en un moment de recueillement dédié aux victimes de Ntoyo, Byambwe, Mukondo, Mabambi et d’autres localités meurtries par des attaques répétées. Les organisateurs affirment vouloir défendre la mémoire des disparus et dénoncer la banalisation progressive des violences qui ciblent la population civile. Ils accusent les autorités nationales de manquer de réponses adéquates face à la multiplication des tueries, un constat jugé alarmant par les communautés locales.

Une seconde mobilisation se tiendra le mardi 2 décembre sous l’impulsion de la Synergie des organisations féminines de Butembo (SYOFEM). Réunies le 25 novembre à l’ADDF, les représentantes de la plateforme ont condamné les violences qui frappent particulièrement les femmes, souvent victimes d’atrocités dans un contexte où la sécurité demeure instable. Cette structure annonce une marche pacifique destinée à interpeller les institutions compétentes sur la nécessité de garantir la protection des droits et de l’intégrité physique des citoyennes.

À travers ces actions coordonnées, Butembo adresse un message clair aux autorités de la République démocratique du Congo : la résilience de la population ne doit pas être interprétée comme une résignation face au climat d’insécurité. Les habitants réaffirment que la paix dans le Nord-Kivu constitue un droit fondamental et un patrimoine collectif qui ne saurait être compromis.

Mathe Fabrice

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