Beni : les voix s'élèvent pour dénoncer des « bavures et tracasseries des auxiliaires de justice » à la frontière de Kasindi
Récit d'une réalité commerciale
Quelques commerçants et tenanciers des boutiques et kiosques à Kasindi, montent au créneau pour dénoncer les contrôles intempestifs et sans ordre de mission des personnes qui s'identifient en fonction d'auxiliaire de justice. Ces derniers sont en train d'effectuer le contrôle des dates de péremption de différents articles et ils sont largement accusés de percevoir l'argent dans les maisons commerciales en au compte des amendes transactionnelles sans pour autant livrer un document quelconque, en terme de preuve de paiement. À celà s'ajoute la destination douteuse des marchandises périmées récupérées (saisies) dans les endroits de négoce.
Cette problématique est au coeur d'une confusion totale sur terrain du fait qu'en RD Congo, la vérification des dates de péremption dans les boutiques est une responsabilité partagée entre l'Office Congolais de Contrôle (OCC), le Ministère de la Santé (via les services d'hygiène) et le Ministère de l'économie. Celà veut dire tout simplement que ;
L'OCC est responsable du contrôle de la qualité et de la sécurité des produits à l'importation, mais ses compétences s'étendent également sur le marché intérieur. Les services d'hygiène sont censés veiller sur la qualité des produits en vente et la protection des populations, y compris en vérifiant les dates de péremption. Et au finish, les inspecteurs du ministère de l'économie nationale ont également un rôle à jouer dans le contrôle des opérateurs économiques et procéder aux sanctions conformément aux lois du pays.
Les lamentations de l'une des commerçantes
« Ils agissent en auxiliaires de justice au stade de l'exécution des missions liées à la recherche des infractions cependant, leurs pouvoirs d'intimidation et d'action sont énormes. Ça fait deux semaines qu'ils sillonnent dans nos boutiques et kiosques à la vérification des marchandises périmées et ou avariées. Mais la façon dont ils nous traitent en cas d'infraction, ça sort de l'ordinaire surtout lorsqu'on doit payer l'amande sans une pièce de preuve tangible en retour. L'on se demande est-ce que réellement cet argent parvient dans la caisse du trésor public ? » S'est ainsi interrogé une vendeuse rencontrée au niveau du Rond-point emblématique Bubu à Lubiriha, qui a opté de s'exprimer sous anonymat.
La prise de position de la fédération des entreprises du Congo (FEC), dans cette affaire
La fédération des entreprises du Congo (FEC) de Kasindi-Lubiriha met en avant plan le caractère contraignant lié à la commercialisation de marchandises périmées ou qui ne correspondent pas aux prescrits de la législation du commerce en vigueur en République Démocratique du Congo (RDC). Cette structure syndicale exhorte ses membres forcément soumis à une quelconque tracasserie, de ne pas croiser les bras et se laisser faire.
« Certe, il y a une équipe des agents du parquet des grandes instances de Beni qui s'est présenté à notre bureau pendant que nous étions dans une mission de travail hors de l'agglomération de Kasindi cependant, nous venons d'arriver tout à l'heure. Tous ceux qui se plaignent doivent venir auprès de la fédération pour proposer de solutions, parce que lorsque vous avez des produits périmés par exemple, bon ! C'est une infraction. Lorsqu'on est pris en flagrant délit là il faut être conséquent. Mais s'il y a des gens qui ont de cas particuliers mettant en évidence certains dérapages eh bien, nous n'avons pas encore eu un rapport plaintif jusqu'à présent toutefois, nous allons nous imprégner d'avantage pour en savoir plus sur cette problématique. » A fait savoir à TAARIFA RDC Monsieur Kambale Kalengya Profil, 1er Vice-président de la chambre du commerce de la frontière congolo-ougandaise de Kasindi.
La compréhension des faits par l'un des responsables des services spécialisés en sécurité à la frontière de Kasindi
En réaction, une source proche du comité local de sécurité de Kasindi a révélé ceci ; Les agents de la police judiciaire des parquets sont des inspecteurs judiciaires des parquets. Ce sont des officiers de police judiciaire qui dépendent du ministère public, représenté par le procureur de la République, qui les dirige et en assure le contrôle. Ils agissent sous l'autorité des magistrats du parquet pour mener des enquêtes et rassembler des preuves, mais sont également soumis aux règles du statut de leur fonction principale. Ils sont chargés de mener des enquêtes, de constater les infractions et de rechercher les auteurs, dans le cadre des directives du parquet.
« Pour le moment à Kasindi, il n'y a aucun souci par rapport à leur travail puisque jusqu'à présent, nul n'a eu le courage de nous saisir officiellement avec les preuves tangibles qui peuvent nous faciliter la tâche de procéder à une documentation fiable, en prélude d'un rapport plaintif auprès de notre hiérarchie c'est donc jusqu'à la preuve du contraire, des rumeurs qu'il faut nécessairement vérifier méthodiquement. » Conclut cette source sécuritaire.
Les réalités fâcheuses qui s'observent sur terrain
Rappelons-le, à la frontière de Kasindi-Lubiriha les compétences et les attributions des services oeuvrant à ce poste frontalier sont souvent à la base d'un désordre connu du public par le fait que, les agents de contrôle qui vérifient les dates de péremption des produits et l'étiquetage qui n'est pas en langue française mais également, la fixation de prix en monnaie nationale. Se disputent le rôle rendant ainsi une mission noble pour la santé publique, à une véritable opportunité de rendre mal à l'aise les opérateurs économiques qui du reste, sont suffisamment voués à une fiscalité supposée suicidaire face à la multiplicité des taxes et impôts pendant que la région traverse une crise sécuritaire inédite.
PAUL ZAIDI Journaliste d'investigation



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