Ma femme n'est pas mon esclave : « la défense d'un père de famille pour le partage des tâches ménagères »

Une femme en train de laver son enfant en plein air. Ph. D'illustration Gt®

« Au lendemain de notre nuit de noces, lorsque j'ai commencé à aider ma chère épouse pour les travaux domestiques, ma famille et mes connaissances pensaient qu'elle m'a forcément envoûté. Et donc, mon esprit était déjà conditionné dans une bouteille magique vouée à la domination ». Il s'agit là d'un témoignage de Monsieur Djuma Ngomange pour lui, la parité à la maison est une question d'un état d'esprit plein de maturité et d'un combat permanent, contre les stéréotypes sexistes alimentés par les actes tabous forcément liés aux us et coutumes.

Selon ce Président honoraire du groupement sportif de Kasindi en groupement Basongora, le partage des tâches ménagères n'est pas un service rendu aux femmes mais un devoir pour les hommes. Et l'acte de mariage est tout simplement, un contrat qui exprime l'accord de vivre ensemble et d'avoir des relations intimes ensemble, et non l'option impérative pour la femme de faire les tâches ménagères au vécu quotidien, pourque l'homme soit un bénéficiaire et spectateur privilégié.

« C'est vrai dans la sainte bible le livre inspiré par le Saint Esprit, Genèse 2 : 18 l'Éternel Dieu dit ; Il n'est pas bon que l'homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui. Une aide ne signifie pas une servante, mais décrit une personne plus forte qui soutient quelqu'un dans le besoin. Être chef de famille, une qualité selon notre tradition exclusivement réservée à l'homme, ne supprime pas l'idéal de s'aider mutuellement », a-t-il lâché.

 

Une femme en plein entretien dans sa cuisine. Ph. GT®

Après une formation sur la masculinité positive organisée à la frontière de Kasindi dans la zone de santé de Mutwanga par l'ONG Tearfund, ce père de famille estime que la prise en charge des tâches parentales et domestiques n'incombe pas principalement aux femmes.

« Dans mon foyer lorsqu'il s'agit des tâches ménagères, je repasse, je fais le ménage, je m'intéresse à la vaisselle et je cuisine régulièrement. En faisant celà, je reste toujours homme et surtout père et chef de famille. Je ne suis pas du tout complexé et j'ai déjà compris que ; Ma femme n'est pas mon esclave. Elle mérite mon soutien inconditionnel, j'invite d'autres hommes à faire autant plus que même ce que je fais », a-t-il indiqué à TAARIFA RDC.

À l'en croire, l'inégale répartition des tâches au sein du couple dépend en majorité du paysage familial et des normes restrictives communautaires, dans lesquelles un homme a grandi. Pourque la répartition des tâches ménagères ne puisse pas constituer une des sources de conflits majeures dans les familles, les mariés et les enfants garçons tout comme les filles doivent faire preuve de générosité.

Toutefois au sein d'un couple, plus le déséquilibre est important, plus les disputes et les non-dits sont présents, et l'arrivée des enfants dans la vie conjugale accentue sûrement diverses tensions, lorsqu'on considère que c'est seulement la femme qui doit s'occuper du repassage des uniformes et de prendre soin des enfants en âge scolaire.

PAUL ZAÏDI