Beni : la vente libre des contraceptifs «72 heures», un danger pour la santé publique à Kasindi (Billet de Paul Zaïdi)
Ce produit champion aujourd’hui sur le marché médicamenteux local. Se présente sous la forme de deux comprimés à prendre le plus vite possible, dans les 72 heures après le rapport sexuel non (ou insuffisamment) protégé. On peut le prendre à n’importe quel moment du cycle. Elle a pour effet principal de retarder l’ovulation afin que les spermatozoïdes, dont la durée de vie est limitée à quelques jours seulement, meurent et que la fécondation ne soit pas possible. le risque d’échec est très élevé si une fécondation a eu lieu avant le rapport sexuel à risque ou entre le moment du rapport sexuel à risque et la prise de la pilule d’urgence.
En tous cas, ce message passe souvent d'une personne à une autre en se basant sur les expériences antérieures bonnes ou mauvaises oubliant ainsi, les indications et les inconvénients qui s'inscrivent dans la description médicamenteuse. Celui étonne c'est lorsque même les mineures peuvent donc l’obtenir sans l’autorisation de leurs parents. Certe les pharmaciens renseignent que «72 heures» permet, si elle est prise rapidement, d’éviter une grossesse non désirée.
Au sein de l'opinion publique une réflexion surgit et fait croire que, l'accès élargi à la pilule du lendemain met l’accent sur son rôle dans le rattrapage des échecs de contraception et la prévention du recours à l’avortement criminel. En tous cas, le phénomène de «72 heures» est surtout clandestine et constitue un problème de santé publique en raison du mode d'emploi. La plupart des potentielles utilisatrices de ce médicament estiment qu'il est mieux de persévérer dans cette aventure. Elles qualifient d’acte « responsable », « prudent » ou « préventif».
Au finish, les orientations révisées de l’OMS concernant la fourniture de la contraception d’urgence indiquent une efficacité de la pilule pouvant aller jusqu’à 120 heures (cinq jours) après le rapport sexuel non protégé. Cependant, l’étiquette de la plupart des marques de contraception d’urgence vendues en RDC fait toujours mention d’un délai « maximum de 72 heures » et les prestataires n’ont pas reçu de formation mise à jour sur la période d’efficacité de 120 heures.
PAUL ZAÏDI

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