Nord-Kivu : le Karaoké fait vivre les artistes musiciens dans la région de Butembo - Beni
Réduire les artistes à la mendicité est la pire des choses à faire suite à l'absence quasi-totale des mécènes dans les villes de Butembo et Beni ainsi que d'autres entités environnantes du grand Nord-Kivu, le Karaoké se définit comme un mode opératoire d'une prestation scénique sur fond d'un répertoire émaillé généralement des musiques d'une multitude d'artistes musiciens et auteurs compositeurs du monde entier, cette manière de faire sauve la vie des artistes musiciens dans cette partie Est de la République Démocratique du Congo.
Alors que, les artistes musiciens forment une catégorie des gens importants dans tous les pays du continent africain. Importants parce qu’ils sont les ambassadeurs de la culture de leur pays d’origine et parce qu’ils sont un véhicule capable de promouvoir la prise de conscience, une force capable de contribuer au développement de leurs pays respectifs.
Dans la région de Butembo et Beni les musiciens eux-mêmes n'ont pas encore pris conscience de ce qu’ils sont et ne savent pas réclamer leur droit légitime et se contentent de la mendicité communément appelé "Matolo ou Seringue".
Le désagrément est profond
C'est en effet, avec le système (Tshitunga) qui se traduit littéralement par l'encouragement dans le panier souvent installé au podium où l'artiste est entrain de rendre plus doux, le loisir des clients d'un bar ou soit d'une boîte de nuit. Donc ici, pour qu'un artistes musiciens ou soit chanteur puissent se retrouver dans des bonnes conditions, il faut nécessairement qu'il puisse combiner sa carrière à un autre boulot plus rentables en terme de bénéfices.
Cette pratique est motivée par le fait que, les applications mobiles et plateformes numériques à l'instar de ; YouTube, Tiktok, Facebook, X, Instagram, Pinterest et Streaming sont largement gratuit puisque jusqu'à la preuve du contraire, la zone géographique dans laquelle ses artistes se trouvent n'est nullement monétisée.
L'irresponsabilité des tenants de la parcelle du pouvoir sort de l'ordinaire
Le gouvernement central via son ministère de la culture, arts et patrimoines ainsi que les chambres hautes et basse sans oublier également la Société congolaise des droits d'auteurs et des voisins (SOCODA), se contentent seulement à rançonner les artistes musiciens lors des activités culturelles comme par exemple ;
Le concert, le tournage de clips, etc... En percevant les taxes y afférentes malheureusement sans pour autant songer à rendre lucrative l'ambution artistique des stars congolaises.
L'idéal du commun des mortels
Voilà pourquoi nous devons en toute logique former et prodiguer à nos musiciens des conseils susceptibles de les faire avancer pour qu’ils répondent mieux aux exigences de l’heure. Ces exigences ne sont pas la femme qu’ils chantent, les plaisirs, la polémique, la mélancolie chronique et que sais-je encore.
Les exigences de l’heure, ce sont les problèmes du développement de notre pays, manque de monétisation de leurs circuits numériques où ils postent leurs œuvres d'esprit, les maux qui le rongent comme par exemple la guerre, la corruption, l’immoralité, l’inobservance des droits de la personne, l’exploitation illégale de nos ressources naturelles et minières
PAUL ZAÏDI

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