Beni : la vente libre de "dawa yaku nenepesha boro, naya nguvu kitandani", met la vie des hommes en danger à la frontière de Kasindi
De plus en plus, des spécialistes congolais de la pharmacopée africaine proposent des produits pour booster la virilité, régler les problèmes érectiles ou augmenter la taille de la verge. Des solutions qui se vendent comme des arachides à Kasindi-Lubiriha et ailleurs. Des produits parfois d’origine douteuse qui n’ont pas toujours l’effet escompté selon les spots publicitaires diffusés par les radios locales.
"Venez acheter les médicaments pour l'augmentation de la taille de votre pénis et de la revitalisation de votre force sexuelle... N'ayez pas honte, votre femme risque de trouver mieux ailleurs attention, attention, attention ! Ni dawa yaku nenepesha boro, naya nguvu. Qui se traduit littéralement en français ; il s'agit des médicaments aphrodisiaques", crie sans gêne en plein air Madame Salima Zawa rencontrée au parking Divers du quartier Congo ya sika à Lubiriha.
Bien que la tradi-thérapeute ou encore herboriste soit convaincue de l’efficacité de ses produits, ses méthodes et mécanismes semblent encore étrangers à la science. Des poudres et pommades contenus dans l'emballage en sachet sang aucune mesure du poids. C’est du moins ce que pense le Dr Paluku Jean oeuvrant dans l'air de santé la Frontière.
En effet, les hommes en baisse de désir et d'envie, mènent au vécu quotidien une lutte pour y remédier. Ces derniers n'ont pas de choix du lieu où se vend les prétendus médicaments aphrodisiaques, et ignorent même la qualité de ceux qui sont plongés dans ce commerce dangereux puisque, aucun diagnostic n'est envisagé en marge de déterminer la vraie maladie et peu après, procéder à la prescription médicale par un spécialiste du domaine qui respecte les fonctions de la posologie, indication et les inconvénients par rapport à l'état de santé de chaque patient.
Selon cette dame, certains médicaments vendus en ambulatoire pour l'agrandissement de la longueur ou soit de la largeur du pénis, possèdent des ingrédients désensibilisants pour retarder l'orgasme, permettant aunsi de durer plus longtemps au lit.
Bien que ces produits en font le choix évident pour certains hommes, les autorités politico-administratives et celles de la zone de santé de Mutwanga, devraient réfléchir à mettre en place un mécanisme d'analyse approfondie au niveau du laboratoire de l'Office congolais de contrôle, et aussi exiger la qualité de professionnel de la santé à tout celui qui veut manipuler les médicaments aphrodisiaques.
En agissant ainsi, les tenants de la parcelle du pouvoir public seront en mesure de prévenir plusieurs dangers sanitaires à la population de ce coin du territoire de Beni au Nord-Kivu à l'Est de la République Démocratique du Congo.
PAUL ZAÏDI

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